La réversibilité, 1937, Hans Bellmer « Il s’agit ici d’une unité toute nouvelle de la forme, du sens et du climat émotionnel des images verbales, qui ne peuvent pas être inventées ou laborieusement échafaudées. Elles entrent dans leurs correspondances sans avertissement et, chargées d’une réalité particulière, elles rayonnent vers de nombreuses interprétations, entrelacent des nœuds avec…
Étiquette : Unica Zürn
A la gloire d’Hannah Höch, par Perrine Le Querrec, poétesse
« Dans les documentaires sur DADA on ne te voit pas – Höch est le silence. Dans la grande étude de Robert Motherwell sur Dada tu n’apparais pas – Höch est le silence. Dans les archives on ne te remarque pas – Höch est le silence. » J’ai découvert l’œuvre de la dadaïste berlinoise Hannah Höch en…
Une peinture sans culotte, par Jacques Cauda, portraitiste critique
Veronica Franco, Le Tintoret « Je parle à la vulve que j’ai esquissée, je lui dis la formule magique qui enchantait les Egyptiens : Descends, placenta, descends, placenta, descends ! Je suis Horus qui fait de la magie pour que celle qui donne la vie se sente mieux… » Je ne comprends pas toujours Jacques Cauda, peintre dont les…
Du boulot pour les psys, par Christophe Esnault et Lionel Fondeville, écrivains distingués
« Toutes les filles sont à portée de main lorsqu’on est complètement saoul. » (Un bon jour pour mourir, Jim Harrison) Vous le savez depuis longtemps maintenant, les warriors, les conquérants, les inamovibles, sont les premiers des hasbeens. On ne peut que rater, être frustré, chuter, patauger dans le désespoir en évitant tout juste la noyade. On…
Bad news from the plafond, par Jules Vipaldo, poète et dératiseur
Vous me l’accorderez, un ouvrage commençant par « Ne pas confondre « souriquois » (nation indienne de l’Amérique du nord) avec « souriquois » (qui appartient à la souris / qui tient de la souris, dont ce texte) » ne peut pas être totalement raté. Bien plus, il est jubilatoire. Son titre, Le Banquet de plafond (éditions Tinbad, 2017), en dit la…
Venus Lipitania, par Gabrielle Wittkop, sainte du scandale
Gabrielle Wittkop est une femme épatante. Morte par suicide à quatre-vingt-deux ans en 2002, son nom doit pourtant être prononcé au présent, tant la force scandaleuse de ses visions d’écrivain semble émaner d’une force de vie considérable, et inaltérable. Auteur du sidérant Le Nécrophile, republié en 2001 par les éditions Verticales (huit autres titres sont…
Unica Zürn, machine désirante, par Perrine Le Querrec
Les éditions Tinbad s’imposent de plus en plus dans le paysage éditorial français, et c’est une excellente nouvelle. Leur dernière livraison, totalement inattendue, est un bijou noir, somptueux, vénéneux, une « ruine de biographème » consacrée à l’anagrammatique et tourmentée Unica Zürn (1916-1970), compagne du plasticien Hans Bellmer. Ecrit par la poétesse Perrine Le Querrec, très appréciée…
Humanité mutante et anus solaire, par la plasticienne Aurélie Dubois
Les chanceux qui pourront se rendre avant le 26 mars à la galerie 24 Beaubourg (Paris) y découvriront une exposition, intitulée Voir peut-il rendre fou ?, parmi les plus exceptionnelles depuis longtemps. Son maître d’œuvre en est la plasticienne Aurélie Dubois, qui y présente dix-sept années de recherches concernant les limites du corps humain, les questions…
La littérature selon Olivier Perrelet, ou la souriante issue des immondes matières de la vie du jour
Olivier Perrelet est un écrivain magnifique, reconnu puis oublié, aujourd’hui enfermé dans un hôpital psychiatrique suisse. Lorsque l’on a écrit à 23 ans Les petites filles criminelles (Mercure de France, 1967), puis, parmi beaucoup d’autres titres, Le dieu mouvant (Mercure de France, 1970) et Si la beauté n’était la mort (L’Âge d’homme, 1990), il n’est…