©Anne-Sophie Costenoble
Depuis la découverte de l’écriture de Julie Nakache – opuscule Pont d’ombres, sur une photographie de Régis Feugère (Les petites allées, 2021) -, nous ne nous quittons plus, spirituellement.
Lisant le recueil poétique en silence et sur la pointe des pieds (éditions d’écarts, 2021), j’ai pensé aux photographies d’Anne-Sophie Costenoble.
Je flâne, glane, prélève des phrases, des séquences de vers, des mots, j’en fais des légendes, j’associe.
Voici quelques éclats de voix, murmures, confidences, des états de rencontres, des énigmes, des secrets.
« le cœur sur le poing de l’azur », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« Mon père est mort dans la nouvelle aube / dopé comme un cheval de course. / En lettres noires, / sur mon ventre, je grave sa postérité. », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« Au bord du gouffre », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« Mon cœur chuinte d’un vieux lyrisme / malmené. », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« comme on passe, fillette, / une chemise de nuit trop grande / sans peur de s’y perdre / ou de s’y prendre les pieds », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« comme on saisit, / indemne de ses rêves, / la main de l’aîné / dans un couloir obscur », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« Mise KO par la solitude. », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« Les femmes aux portes / crient et hurlent. », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
« Il y a forcément un peu de vie sur le seuil. / Il y a forcément / quelque chose ailleurs et autrement. », Julie Nakache ©Anne-Sophie Costenoble
Julie Nakache, en silence et sur la pointe des pieds, éditions d’écarts, Dol de Bretagne (35), 2021, 58 pages
©Anne-Sophie Costenoble