©Tropical Stoemp
Les amoureux de mets belges l’attendaient depuis plusieurs mois déjà, après une première édition délicieuse.
Le voici, brillant dans l’assiette ébréchée de vos yeux, inconvenant, obscène, délicat, martin-parrien à souhait, dégoulinant de sueur, et bourré d’amphétamines comme un cycliste lancé à fond lors d’un Liège-Bastogne-Liège.
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Tropical Stoemp est donc de retour, dédié à Gilbert Montagné, qui va faire danser les vacanciers sous les sunlights de tous les campings de la mer du Nord – et d’ailleurs.
96 pages de photographies – pas de texte – comme autant de spots clignotant toute la nuit dans une chambre d’amour, un cahier jeux en fin de volume, et un poster d’une superbe fille aux seins nus à punaiser où vous voulez.
On ne fait pas ça en 2022 ? Non, alors faisons-le, tant mieux, les prudes s’indigneront, et ça fera monter la sauce.
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41 photographes, des stars de L’Intervalle (Gaël Bonnefon, Arno Brignon, Jean-Marc Chapa, Stéphane Charpentier, Christopher de Béthune, Frédéric D. Oberland, Frédéric Martin, Fabio Miguel Roque, Martin Parr, Rafael Tanaka Monzo, Mathieu van Assche, Simon Vansteenwinckel), des moins connus et des surprises (sommaire en page 2).
Bien entendu, vous le constatez, la parité a été respectée.
Foin d’idéologie rancie, les vacances ont commencé, on peut sortir les lunettes de soleil, bander les muscles des cuisses et des pectoraux, enfiler les shorts moule-boules et les chaussettes blanches.
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On peut savoir qui est qui, mais quelle importance ? C’est l’été, on embrasse à bouche-que-veux-tu, pas besoin de connaître les propriétaires de salive.
La vie est aussi belle qu’une tête de poisson bleu échouée sur la grève, ou un coucher de soleil sur un couple nudiste réfugié sur un îlot désert.
Mamie est une beauté replète, les Budweiser sont fraîches, les statues de plâtre ne portent pas de slip.
Il y a un tue-mouches sous la boule à facettes, des palmiers givrés, des rires et de la viande rouge.
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Une mèche de cheveux bruns serpente sur le dos d’une nymphe.
Tous les perroquets s’appellent « Loulou, ma chérie » (Lulu la moule ?), et l’eau coule sur le sexe savonné du plus bel amant du monde.
Papa, ton dos est en feu.
Fiston, arrête de faire le singe.
Petite sœur, offre-moi tes jambes crocodiles.
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On bronze, on est une méduse, ou un requin dans l’onde.
Vous vous demandez peut-être ce qu’est une démocratie moderne, Tropical Stoemp vous en rappelle les fondamentaux.
Egalité de principe – refus de toute hiérarchisation entre les humains et les espèces animales, y compris féminines -, droit d’expression maximal, corps souverain occupant l’espace public.
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Le tout enrobé de musique disco.
Merci Gilbert(e).
Revue Tropical Stoemp, Les Sunlights des Tropiques, graphisme & mise en page Dirk studio, éditions Le Mulet, 2022, 96 pages – 750 exemplaires
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(la thématique du prochain numéro est le titre Personal Jesus, du groupe Depeche Mode, envoyez un mail à info@lemulet.com si vous souhaitez participer à la nouvelle aventure – opus 3)
Le blog de Fabien Ribery 