Quelques pas de danse, et puis s’en vont, par Valérie Horwitz, photographe

© Valérie Horwitz « Il y a des mots sur les murs ; en minuscules, en majuscules… / Des lettres capitales comme des cris de colère, de douleur, de révolte, de terreur, de rage, de solitude, de torture, de désespoir… Des appels, des alarmes, des explosions d’une puissance atomique. » In Between, de Valérie Horwitz, est un travail…

L’itinérance comme atelier, par Fabrice Gygi, artiste suisse

© Fabrice Gygi A l’occasion du prix prestigieux lui ayant été décerné par la Société des arts de Genève – accompagné d’une exposition du 16 septembre au 16 octobre 2021 -, les éditions Macula publient de Fabrice Gygi, né en 1965, un livre d’artiste au format d’un agenda scolaire intitulé Ubique fabrica. Il s’agit d’une…

Autoportait dans l’atelier, par Giorgio Agamben, philosophe

Autoportrait (près du Golgotha), 1896, Paul Gauguin, huile sur toile, Museu de Arte de Sao Paulo Assis Chateaubriand « Un crabe qui tient un papillon en l’air au-dessus de lui entre ses pinces. » Autoportrait dans l’atelier est l’un des plus beaux livres du philosophe Giorgio Agamben, peut-être son plus beau. Il s’agit d’un autoportrait intellectuel, bâti…

Fabien Dettori, la photographie comme enluminure

Toute l’œuvre de Fabien Dettori est un hymne au corps féminin et au simple, d’une main touchant une cheville, d’un bouquet de fleurs séchées, de trois pommes posant sur la table comme un trio de nymphes. Son art est de profonde communication, n’envisageant que des interactions fondamentales, entre un corps et un tissu, entre une…

A Paradise in my room, par Saul Leiter, photographe

Chers amis morts trop tôt, cher enfant, cher grand-père, dépêchez-vous de ressusciter, un livre vient de paraître qui est un petit paradis, In my Room, de Saul Leiter. Pendant plus de vingt ans, l’artiste américain a photographié dans ses studios new-yorkais de l’East et du West Village ses compagnes, ses amantes, ses amies. Ces femmes…

Ateliers d’écrivains, par Benoit Galibert, photographe

Photographier, non pas des têtes d’écrivains ou d’auteurs, l’air plus ou moins inspiré, plus ou moins ridicule, la main posée sur le front ou la couture du pantalon, mais leur bureau, leur foyer d’écriture, leur antre de production. Tel est le projet du photographe Benoit Galibert pour la collection qu’il a conçue, lui donnant un…

Les Visiteuses de l’Atelier, par Benoist Demoriane, photographe

Benoist Demoriane aime les femmes, leurs apparitions fugitives, leurs courbures, leur pudeur, leur effronterie, et l’instant photographique qui les révèle. Elles sont dans son regard muses, nymphes, nymphéas en noir & blanc, graciles créatures généralement nues, portant des bas découpant des cuisses menues que rassemble la ligne fine d’un sexe presque glabre. Ces filles d’Eve…

Manger Bacon, l’aimer, par Perrine Le Querrec, poète, pythie punk

« A la question « Quel écrivain vous a influencé ? », je répondrais sans hésiter : Francis Bacon. » Pour dialoguer avec le continent Bacon, il fallait un écrivain hors norme, une sorte de pythie punk s’exprimant depuis les profondeurs du temps et du corps mis en branle, Perrine Le Querrec, auteure de livres à la singularité frappante, Les Tondues (Z4…

L’atelier, un premier roman de Sarah Manigne

L’atelier de Sarah Manigne est un premier roman. Il est court, maîtrisé, et fait penser de par sa thématique principale aux enfants délaissés d’écrivains, de peintres – les exemples sont nombreux -, malmenés par les exigences artistiques de qui leur a donné vie – comme un dommage collatéral, généralement inaperçu avant que la tornade d’une…

Le scandale de la beauté, par Jean-François Bauret, photographe

« L’homme était de très haute taille, une allure fluide, et prêt à se rompre peut-être. Un visage qui, dans son attention aux êtres et aux choses, se mettait à hauteur d’écoute, un peu à la façon dont on écoute à la porte invisible. Paradoxalement, il avait l’air distrait à même la plus haute puissance d’imprégnation….

Gabriel Gauny, ouvrier mangeur d’idées, par le philosophe Jacques Rancière

« Ma misérable éducation, rétive par instinct et pauvre de mémoire, laisse courir ses syntaxes séditieuses comme une  bande de vandales poursuivis par la loi. Mais déchirez la superficie de roman pour entrer dans ses pénétrations. Peut-être que vos désirs y rencontreront des amis intérieurs et souriront aux espérances ascétiques, aux lointaines aspirations de notre âme…