Cesser de représenter, commencer par montrer, par Michel Poivert, historien de la photographie (4)

©Sandrine Elberg A l’occasion de la septième édition de la Résidence 1+2, manifestation dédiée aux rencontres entre la photographie et les sciences ayant lieu sur le territoire toulousain et plus largement en Occitanie, j’ai souhaité interroger quelques-uns des témoins et acteurs majeurs de cette année. A observer l’enthousiasme de tous, il paraît indubitable que cette…

La naissance d’un professeur, par Pierre de Vallombreuse, photographe

« Jason limitait les dégâts au prix d’efforts épuisants. Je le croisais, liquéfié : traits tirés, gestes nerveux, cheveux en bataille, yeux enfoncés. Il luttait pour rester inébranlable face aux assauts de la classe qui, l’ayant pris en grippe, multipliait les piques pour le faire choir de son piédestal. Quel autre choix avait-il ? Aucun. Tenir, juste tenir….

A l’école de Louis Jouvet, par Jacques Lassalle et Jean-Loup Rivière

« Seul un grand acteur, déclare Jacques Lassalle, est capable de se renoncer, de renoncer à l’image que les autres ont de lui. Mais renoncer au paraître de la scène pour atteindre à l’être du rôle exige un grand savoir, une grande expérience du théâtre. » Comment forme-t-on un acteur ? Quelles sont les différentes…

Une femme vers la liberté, par Olivier Cornil, fils et photographe

Professeur d’atelier à l’ESA Saint-Luc Liège, école supérieure de photographie, Olivier Cornil est aussi photographe anecdotier, bidouilleur passionné, adepte de la lenteur et des surprises révélées au tirage. On peut découvrir son travail dans le livre et l’exposition éponyme Dans mon jardin les fleurs dansent (Les éditions du Caïd), qui un hommage, un portrait amoureux…

Les Métamorphoses d’Ovide, dix ans de traduction, par Marie Cosnay

La nouvelle traduction intégrale des Métamorphoses d’Ovide par la romancière Marie  Cosnay était attendue depuis longtemps, tant sont rares les occasions de lire à neuf les plus beaux classiques. Sans forçage herméneutique, ou souhait de traduire de manière fantaisiste pour le moderniser (ah, l’horreur de ce mot !) le grand écrivain latin, l’auteur d’Aquero (éditions…

Tout pour la lettre, par Daniel Mesguich, homme de théâtre

Il y a chez Daniel Mesguich, metteur en scène, acteur, auteur, ex-directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD), une volonté de faire théâtre de tout qui est absolument réjouissante, non parce qu’elle serait de l’ordre d’un histrionisme, mais parce qu’elle considère la langue comme scène et monde, et l’ordre des jours comme un plateau…

La beauté du dévoilement, par le photographe Jean-Claude Bélégou (1)

Artiste classique, c’est-à-dire travaillant de l’intérieur de l’histoire de l’art, dans une tension permanente entre tradition et révolution, Jean-Claude Bélégou se dresse contre la vulgarité contemporaine de la fabrication et de l’usage des images. Faisant de la rencontre de ses modèles – le plus souvent nus – un moment privilégié d’échange d’intimité (don/contre-don), le désir…

Le chant et la rage d’un peuple pré-politique, Pasolini chantier (3)

Transcription d’un entretien avec des professeurs dans un lycée de Lecce dix jours avant sa mort, La Langue vulgaire, de Pier Paolo Pasolini, est un texte d’une force considérable, parole d’intervention publique pouvant aisément trouver sa place aux côtés des Ecrits corsaires et des Lettres luthériennes. Y est une nouvelle fois dénoncée, dans un dialogue…