Les confinements furent pour les oiseaux une bénédiction, notamment pour les martinets noirs – à ne pas confondre avec les hirondelles – qu’a pu observer Christophe Maout à partir des fenêtres de son appartement parisien boulevard Voltaire. Son regard, de l’ordre d’un ornithologue autodidacte, est aujourd’hui exposé dans la collection Des oiseaux chez Atelier EXB…
Étiquette : François Truffaut
Un homme-livre, François Truffaut cinéaste, une correspondance
« Genet est l’écrivain le plus discret, le plus orgueilleux, le plus rigoureux, le plus meurtri sûrement. Cette comédie sociale que sont obligés de jouer les gens quand ils deviennent connus, il est celui qui l’a jouée le moins. » Comme bon nombre de ses amis de la Nouvelle Vague qui l’étaient (Jacques Rivette, Maurice Schérer dit…
Morale du cinéma documentaire, par Jean-Louis Comolli, cinéaste, critique, essayiste
« Je n’oublie jamais que celles et ceux qui sont dans la salle obscure sont mes alter ego, au même titre que celles et ceux que j’ai filmés. » Il y a menace sur le cinéma documentaire, parce qu’il y a menace sur la pensée par la standardisation des productions visuelles. Inspiré pour son titre du pamphlet…
Derrière un Vittel-menthe, par Didier Blonde, écrivain
« Il m’arrive, parfois, à peine entré, de ressortir. Non, je le vois bien, ici, n’est pas mon genre, pas de place qui me convienne, trop de bruit, de lumière, de musique, de télévision, de soliloques au téléphone, je ne m’y reconnais pas, aucun visage qui me retienne, un coup d’œil m’a suffi, allons voir…
De la fraternité, Albert Camus et Louis Guilloux, une correspondance
« Ce qui équilibre l’absurde, c’est la communauté des hommes en lutte contre lui. Et si nous choisissons de servir cette communauté, nous choisissons le dialogue jusqu’à l’absurde – contre toute politique du mensonge ou du silence. » (Albert Camus à Louis Guilloux – 5 janvier 1946) Dans l’atmosphère de meurtre et de petitesse morale…
L’Aurore, un film de Murnau, un roman-photo graphique de Yannick Le Vaillant
« Partout où le soleil se lève et se couche dans le tumulte de la ville comme sous le ciel infini de la campagne, la vie est toujours la même : parfois amère, parfois douce. » Sorti aux Etats-Unis en 1927, L’Aurore, du réalisateur allemand Friedrich Wilhelm Murnau, est selon François Truffaut « le plus…
Tu te souviens de cette histoire ?, par Jean-Paul Curnier, philosophe, écrivain
Décédé en août 2017, le philosophe et écrivain Jean-Paul Curnier continue élégamment de nous donner de ses nouvelles depuis l’au-delà, par les pensées des meilleurs passeurs (Yannick Haenel, Michel Surya), et par la publication d’un ouvrage inattendu aux éditions Lignes, Par-dessus tête. Consacré à son œuvre littéraire méconnue, hormis le volume Peine perdue (Léo Scheer,…
L’architectonique du désir, par Ralph Gibson, photographe
Quel plaisir de remonter à la source de notre regard ! Dans les années 1970 paraissent trois livres majeurs de l’Américain Ralph Gibson, The Somnambulist (1970), Déjà-Vu (1972), Days at Sea (1974), dont l’inventivité visuelle va influencer de façon déterminante la créativité photographique contemporaine, soit la sensation vive d’une surréalité quotidienne, doublée d’une omniprésente sensualité informée…
Jeanne Moreau vivante, par Yvonne Baby, romancière et journaliste
Les amis de la mort annoncent la disparition de l’actrice et réalisatrice Jeanne Moreau, mais rien n’est plus faux, tant son visage éclate de beauté, d’intelligence vive et de malice, dès que nous songeons à lui. Yvonne Baby, romancière (Oui, l’espoir, A l’encre bleu nuit, Nirvanah) et journaliste splendide, notamment en tant que rédactrice en…