Roger Vulliez, 1974 Il fallait inventer d’autres visions, d’autres codes culturels, se détacher des maîtres. Il fallait s’amuser, vivre à fond, entrer dans la belle aventure d’une subversion du médium en révolutionnant les pratiques artistiques et les esthétiques dominantes : cette période de libération peut s’appeler, selon la dénomination de Claude Nori, Carole Naggar, Hervé Le…
Étiquette : Lucien Clergue
The possibility of love, par Raymond Meeks, photographe
© Raymond Meeks La couverture, très belle – des ruines, un visage ensommeillé, une cascade de vers -, est un collage inspiré d’un texte de Nick Cave, Rings of saturn. Le ton est donné, c’est une voix chaude d’élégance, intérieure, profonde. Nous sommes ici dans un territoire intermédiaire, entre document poétique et rêve éveillé. ©…
Comme un rêve de pierre, par Thierry Dumont, photographe
« Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre, / Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour, / Est fait pour inspirer au poète un amour / Eternel et muet ainsi que la matière. » (Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, poème La Beauté) Inventeur de l’érotisme photographique pariétal, Thierry Dumont a…
Hommage à Alain Desvergnes, par Christian Milovanoff et Christian Gattinoni, photographes, enseignants, critiques (2)
Je n’ai pas connu Alain Desvergnes, qui dirigea de 1979 à 1982 les Rencontres internationales de la photographie d’Arles, et créa avec Lucien Clergue et Maryse Cordesse en 1982 l’Ecole nationale supérieure de la photographie. Admirateur de l’œuvre de William Faulkner, professeur agrégé à l’université Saint-Paul d’Ottawa (Canada), il était également photographe, auteur notamment…
Alain Desvergnes, le tempérament photographique, par Arnaud Claass, écrivain, photographe (1)
Je n’ai pas connu Alain Desvergnes, qui dirigea de 1979 à 1982 les Rencontres internationales de la photographie d’Arles, et créa avec Lucien Clergue et Maryse Cordesse en 1982 l’Ecole nationale supérieure de la photographie. Admirateur de l’œuvre de William Faulkner, professeur agrégé à l’université Saint-Paul d’Ottawa (Canada), il était également photographe, auteur notamment de…
Ton soleil en mille pierres de rire, le poète Georges-Emmanuel Clancier, par son fils Sylvestre Clancier, poète
J’ai découvert par son dernier recueil chez Gallimard, Au secret de la source et de la foudre, le poète Georges-Emmanuel Clancier, que je ne connaissais que de nom. Ensemble de poèmes écrits dans les années 1960 pour son amante Arlette Brunette, ce livre vrai, solaire, rempli d’un désir atemporel, m’a particulièrement touché. Cet homme qui…
Une poétique de la question, par Muriel Berthou Crestey, au cœur de la création photographique
Chère Muriel Berthou Crestey, nous ne nous connaissons pas, mais je crois que je vais vous voler des idées. Vous êtes docteur en esthétique, critique d’art, commissaire d’exposition, essayiste (L’Invisible photographique. Pour une histoire intime de la photographie) et vous publiez ces jours-ci chez Ides et Calendes, à Lausanne, un recueil de vingt-quatre entretiens avec…
Des festins sauvages, ou la générosité critique de Frédéric Jacques Temple
J’ai passé tout l’été à piocher dans les savoureux Divagabondages (Actes Sud, 2018) du critique, poète et romancier Frédéric Jacques Temple, livre regroupant des articles, chroniques, vignettes, notes, textes généralement courts écrits entre 1945 et 2017. Frédéric Jacques Temple, c’est un regard généreux porté sur des artistes suivis pendant des années, un témoignage majeur sur la…
La collection Photo Poche, ou l’éloge de l’intelligence sensible
Que faire si, suite à une guerre nucléaire de grande ampleur, vous deviez vivre pour le restant de vos jours dans une île déserte préservée des radiations ? Emporter la totalité des volumes de la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard), et les 157 titres de la collection Photo Poche (Actes Sud), Kaaba des photographes, petits blocs…
La corne acérée du taureau, une iconographie de la corrida, par Ozvan Bottois
Dans un texte intitulé « De la littérature considérée comme une tauromachie » constituant la préface de son maître livre autobiographique, L’Âge d’homme (1939), Michel Leiris écrit : « Ce qui se passe dans le domaine de l’écriture n’est-il pas dénué de valeur si cela reste « esthétique », anodin, dépourvu de sanction, s’il n’y a rien, dans le fait d’écrire une œuvre…