
C’est l’histoire d’une rencontre, d’un amour fou, d’un chemin de désir entre Occident et Orient.
C’est une histoire de grâces et d’avions dont on refuse absolument qu’ils se permettent d’être en retard.
C’est la musique du cœur, tambour battant, entre vide et plein, plein et vide.

Avec beaucoup de pudeur, Olivier Brossard écrit sa photobiographie, fasciné par le corps d’une aimée dont le parfum intime est celui d’une culture radicalement autre.
C’est un désir de bouche et de cheveux, de dos nu et de dragon, mais aussi de ville, de différence, d’égarement.
Des départs, des attentes, des retrouvailles, une chambre qui gémit doucement.

Des cieux, de la sensualité, du brouillard d’être, de la distance.
Olivier Brossard a créé un cosmos, où les points de détails entrés en collision produisent de l’effervescence, du plaisir, de l’urgence, mais aussi un calme souverain.
L’art est une blessure, est une délivrance, est une puissance.

Le temps est arrêté, comme dénudé, et c’est comme si tout n’était désormais que présence accrue.
Tout flotte, mais tout est définitif.
Jade est un fantasme, une persistance de silence, une pluie de pierres précieuses tombées sur les paupières.

Les amants saisis par le feu de leur passion n’ont probablement rien compris de la nature d’une attraction capable de déplacer les cinq montagnes sacrées.
Pour s’approcher du mystère, il ne faut pas craindre d’endurer des instants de folie, et de perdre le paradis.
De la solitude partagée naît le bel amour.
Olivier Brossard en a fait l’expérience.

Je crois qu’il n’en est pas revenu.
Olivier Brossard, Abnormally Jade, livre autoédité, 2019

La série Abnormally Jade sera exposée à l’espace d’exposition Rétine Argentique à Marseille (85 rue d’Italie, 13006 Marseille) – du 16 octobre au 6 novembre 2019
