©Christopher de Béthune
Après 808, son livre sur les cités dystopiques paru chez Bessard Editions, Christopher de Béthune publie un fanzine de grande beauté au titre énigmatique, Nouvelles du Ziggurat.
Vingt-trois images sur papier recyclé très fin, telles vingt-trois cartes de divination.
Christopher de Béthune photographie non pour comprendre le présent, mais pour conjecturer l’avenir.
©Christopher de Béthune
Les explosions de feux d’artifice, les magmas volcaniques, les sculptures antiques, les crêtes montagneuses, les lumières nocturnes sont chez lui la forme d’un désir, tout autant que le dos nu très doux de sa nouvelle compagne/modèle.
A regarder à l’instinct ses images, on comprend qu’il se pourrait bien que le Bruxellois change bientôt définitivement de géographie.
Il y a des âges décisifs, des tournants à ne pas manquer, des aventures à tenter, au risque de la nécrose, des crises de foie, et des mélancolies interminables.
©Christopher de Béthune
Qui le connaît ne serait-ce qu’un peu, qui voit depuis des années l’évolution de son œuvre, l’imagine bien torse nu, potier sous le soleil de quelque midi brûlant.
Chacun cherche son chat – l’animal est très présent dans son œuvre, quand d’autres optent pour le chien -, ou sa ziggourat, soit le lieu et la formule symbolisant un maximum de présence et de vérité.
Les villes sont asphyxiées, sales ou aseptisées, et sous contrôle policier.
©Christopher de Béthune
Il est peut-être temps de s’échapper, d’inventer de nouvelles thébaïdes, de rompre pour mieux vivre.
Evoquant un édifice religieux mésopotamien, la ziggourat est construite comme une vaste porte à degrés menant au ciel, à la transcendance, au sacré.
Construisant son opus de quelques pages, Christophe de Béthune prie, rêve, prophétise.
©Christopher de Béthune
Le chat attrapera-t-il le lémurien ?
L’eau coulera-t-elle un jour de la bouche de la fontaine antique ?
Ou les brumes du Nord l’emporteront-elles sur la clarté du dessin du Sud ?
©Christopher de Béthune
Venus anadyomène au buste martyrisé, aide-moi, conduis-moi, protège-moi.
Là-bas, une cabane m’attend peut-être, une hutte, une belle endormie près d’une épée d’émeraude.
La vita nova demain, maintenant, ou rien.
Christopher de Béthune, Nouvelles du Ziggurat, autopublication, 2021, 32 pages – 50 exemplaires
©Christopher de Béthune