Comme un rêve de femme, par Chochana Rosso, photographe

©Chochana Rosso 

« Prends mon Amour erroné en ton sein / Gardes-en le secret » (Chochana Rosso)

Comme j’aime ces gestes libres, qui circulent pour quelques-uns, comme une caresse, un zéphyr, une vague de rêves se répandant doucement çà et là en créant une communauté sensible entre des anonymes croyant en la beauté comme vérité.

Ne pas demander l’autorisation des savants, des sachants, des pairs patentés, mais faire, expérimenter, vivre.

Avec Aphrodite, livre autopublié en cent exemplaires numérotés, Chochana Rosso a regardé son corps, beau et joué, comme Praxitèle sculpta la Vénus de Cnide, considérée comme le premier nu féminin de l’histoire de l’art.

©Chochana Rosso 

La lumière blanchit la peau, ombrée de toutes parts, le fil du retardateur installe une sorte de plaisir électrique visible sur la page en la multitude de ses points d’irradiation.

Chochana Rosso rencontre l’autre en elle, et devient femme-fiction, allongée sur un catafalque blanc, tombant du lit en se courbant d’une façon reptilienne, avant de pénétrer dans les ténèbres en citant Sappho.

Au noir et blanc argentique, l’artiste, qui emploie parfois la technique de la solarisation, est aussi femme-fleur, passant une tulipe sur les lèvres de son sexe brun.

©Chochana Rosso 

Le succube aime les femmes, et les hommes qu’il attire en lui offrant sans fausse pudeur, mais avec délicatesse, les divers objets de ses désirs.

Les draps sont en attente, la nuit remue, comme la mer très proche, immense, marmoréenne, avaleuse de solitudes.

L’amour est un mystère, mais d’abord une évidence.

On se serre, on se renifle, on se presse.

On s’abandonne.

On se jette.

©Chochana Rosso 

« Your forbidden presence / So close to my heart / And again / Rains drops burns my skin / Tonight / Roses thorns cut me to the bone / Blood is running throught my fingers / To my elbow // I forget a lifetime of sorrow / Drinking my black cursed blood / Nyx will escort me in her house / With her son // Thanatos/death »  

Sur la hanche de la pierre de chair, deux mots sont tatoués.

Il n’est pas possible de les lire.

Seigneure, quelle est votre blason ?

©Chochana Rosso 

Mais cette femme inspirée par la statuaire grecque n’est pas seule.

On peut lire en conclusion de son bel essai visuel sur le corps-nuage et la chorégraphie du désir : « Women, I admire your strenght, your resilience. This is for all of you, sister. »

©Chochana Rosso 

Chochana Rosso, Aphrodite, textes (en français et anglais) de l’auteure, autopublication, 2022 – cent exemplaires numérotés

https://chochanarosso.com/HOME-1

©Chochana Rosso 

https://chochanarosso.com/af-da-ti-1

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