©Bernard Plossu

Le véritable amour est atemporel, éternel, immortel.

Lorsque la parole a été donnée, lorsque l’union a été célébrée corps et âme, rien ne peut dissoudre le lien entre deux êtres.

Depuis son départ en 2021, la veille de Noël, la photographe Françoise Nunez est là, omniprésente, dans les livres, les propos, les pensées de son époux, Bernard Plossu.

©Bernard Plossu

Tous deux travaillaient indépendamment et ensemble, Françoise possédant l’art de tirer merveilleusement, dans une jolie pièce à l’arrière de leur pavillon, les photographies de son époux.  

Françoise, c’est la franchise, le refus des mondanités, le sens du mystère, de l’autre, du monde, en soi.

Un regard transperçant.

Une réserve valant éthique.

©Bernard Plossu

L’ouvrage simplement intitulé Françoise est peut-être le plus beau de l’ample corpus de Bernard Plossu, le plus intime, le plus vrai, le plus authentique.

C’est un livre de passages, de regards traversant les frontières, une preuve qu’il est possible de s’aimer toute une vie, de rire, de créer, l’un avec l’autre, l’un en face de l’autre, en communion.

Chaque image, floue ou pas, est d’une sensualité et d’une pudeur qui touchent au vif.

Bernard Plossu contemple le visage de la femme qu’il aime, la position de son corps dans l’espace, et c’est bouleversant de tendresse, d’affection, de générosité.

©Bernard Plossu

Les voyages, les chambres d’hôtel, le logis familial.

Vivre à deux au Mexique, en Inde, en France, en Espagne, en Italie.

Les ombres ne sont pas une menace, mais une protection.

Voici Françoise en toutes saisons, en toutes émotions, jamais très loin de la mélancolie.

Le ventre s’arrondit, le giron est une planète, les Martiens s’appellent Joachim et Manuela.

Jeunesse de l’amour, bain de jouvence pour toujours.

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Françoise est flamenca, libre, farouche, d’une beauté fulgurante.

Bernard écrit : « 19 septembre 1986 : nous nous marions ; c’est le plus beau jour de notre vie. »

Un Napolitain aime une Andalouse.

Il allait repartir vers le désert américain, mais il y eut un coup de foudre, comme le ciel se déchirant quelques années plus tôt, en 1982, à Santa Fe.

Jean Dieuzaide n’est pas pour rien dans leur rencontre.

On appelle cela un destin commun.

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Aujourd’hui, tout le monde croit en la guerre, mais regardez ce livre, qui est l’antidote parfait pour le mal qu’on nous fait.

Bernard Plossu, Françoise, conception Patrick Le Bescont, photogravure Chloé Geneste, d’après les tirages réalisés par Françoise Nunez et Guillaume Geneste, Filigranes Editions, 2025

https://www.filigranes.com/livre/francoise/

©Bernard Plossu

https://www.galeriecameraobscura.fr/artistes/plossu/artist_main_index.html