« Reviens de nulle part / N’importe où je t’attends » Je vis une passion amoureuse déçue, très douloureuse puisque j’ai tout quitté pour en accomplir la promesse. Je cherche, j’erre, je m’effondre, j’écris quatre articles par jour (j’en ai une cinquantaine en attente, ne vous inquiétez pas, je peux disparaître un moment), je regarde les murs,…
Étiquette : Aragon
Milan Kundera, les silences d’un maître, par Ariane Chemin, journaliste
Il y a chez Ariane Chemin un respect et un amour de la littérature qui touchent profondément, et dont chacun de ses textes, notamment pour le journal Le Monde, continue, quel que soit le sujet de ses articles – ses lecteurs réguliers peuvent aisément le percevoir -, de témoigner. Les chanceux du Banquet de Lagrasse…
La troublante beauté des eaux troublées, par Edward Burtynsky, photographe
©Edward Burtynsky Assez peu diffusée en France, l’œuvre du photographe canadien Edward Burtynsky, célébré dans le monde entier pour ses grands formats de paysages industriels, fait aujourd’hui l’objet d’une exposition – et d’un catalogue publié chez Hazan – au Pavillon Populaire de Montpellier. La réflexion est à la fois plastique et écologique, montrant avec beaucoup…
Je jure de m’éblouir, par René Depestre, écrivain
« Tenir un journal ? Pourquoi ? Pour rester attentif. A quoi ? Au monde, à soi, à la vie qui suit son cours. Ce cahier de bord, j’aurais dû le commencer il y a une quinzaine d’années. J’aurais couvert ainsi des centaines de pages sur la vie dans plusieurs pays, ayant vécu en France, en Tchécoslovaquie, en Italie,…
Paris, ville orpheline, par Eugène Atget, photographe
Vieille maison, 6, rue de Fourcy, IVe, 1910© Paris Musées / musée Carnavalet – Histoire de Paris J’aimais beaucoup Alain Buisine, qui fut mon professeur à l’université de Lille III, et dont les livres sur Proust, Sartre, Piero della Francesca, Tiepolo, comptèrent dans ma formation sensible et intellectuelle. Aussi son essai sur Eugène Atget, sous-titré…
L’esprit au plus haut niveau, Francis Ponge et Christian Prigent, correspondance croisée
« Vous me connaissez assez (je veux dire, l’auteur – par exemple – du « Pour un Malherbe ») pour savoir qu’une parfaite fureur me paraît la seule justification d’une activité critique. Il faut évidemment qu’elle s’accompagne d’une vraie culture et s’exprime preuves à l’appui. Mais voilà qui est bien votre cas. » (Francis Ponge, le 13 novembre 1969)…
Un amour au présent perpétuel, par Dominique Rolin et Philippe Sollers, écrivains
Voilà l’un des plus beaux amours du siècle, entre un homme et une femme, deux écrivains, deux sensibilités traversant le temps dans la complicité prouvée par le rire, dans la concentration, l’affection et le bruit neuf, dans l’approfondissement d’une expérience intérieure vécue à deux. Refus du non-être, tout pour l’être, confirmé par la marée bleue…
Jean Paulhan et Henri Pourrat, une amitié en toutes lettres
« Si l’homme ne reste pas en liaison avec les choses naturelles, il se déshumanise. » Effet de la terreur sanitaire actuelle, j’ai reclassé plusieurs pans de ma bibliothèque – celle du bas, deuxième porte à gauche -, et rassemblé en bonne place quelques livres de Jean Paulhan, d’abord Les fleurs de Tarbes (mais attention,…
Travailler pour les petits oiseaux, par les photographes Pentti Sammallahti et Bernard Plossu
Des oiseaux est une nouvelle collection, superbe, de Xavier Barral. Deux livres à la fois, quatre par ans, offerts aux plus grands photographes, accompagnés d’un texte de l’ornithologue Guilhem Lesaffre. Paraissent donc simultanément deux volumes, du Finlandais Pentti Sammallahti, et de Bernard Plossu. Quand l’heure est à la disparition des espèces, et au retour des…
Barcelone brûle, a brûlé, brûlera, par Mathieu David, écrivain
« L’idée m’est venue spontanément au réveil. Mais par où commencer ? Je prends une gorgée de brandy, je réfléchis. J’ai découvert Barcelone en mars 2003 malgré moi. A Paris, je m’étais fait jeter à la rue par une rare journée d’hiver ensoleillée. J’aurais préféré rester dans la cité ou aller en Italie, mais on ne choisit…
D’autres vies que la sienne, la fiction comme liberté, par David Bosc
L’écriture pour David Bosc est un chemin de voluptés. Après La Claire Fontaine (2013) et Mourir et puis sauter sur son cheval (2016), les éditions Verdier publient Relever les déluges, un ensemble de quatre récits courts, déjà parus, pour trois d’entre eux, dans L’Humanité, Décapage et La Couleur des jours. Une nouvelle fois, ce livre…