© Florence Cats & Joseph Charroy / Primitive Lavori in corso – Travaux en cours – est un livre de documents bruts, très beaux dans leur nudité et l’intelligence de leur assemblage. Il est de Florence Cats et Joseph Charroy, dont les œuvres réalisées ensemble sont des preuves d’amour, et des relances existentielles. © Florence…
Étiquette : Pasolini
Transpirant jusqu’au cœur, par Simon Johannin, écrivain
© Simon Johannin « J’ai cueilli pour toi des fleurs et des médicaments / J’ai fait bleuir ta peau en la serrant trop fort / On ne faisait pourtant rien d’autre / Que bagarrer l’amour » Après deux livres remarqués pour leur beauté radicale et leur façon brute de d’exprimer la dérive des corps dans une époque…
Stanislay Nordey, le théâtre déchaîné, par Frédéric Vossier, dramaturge
« Il y a comme une « malformation Nordey » dans le paysage du théâtre français. Il y a aussi quelque chose d’orgiaque chez lui. Ce serait peut-être la dernière « orgie » au sens où l’entendait Baudrillard. L’ « Orgie » désignait pour lui ce moment intense et multiple d’explosion des mouvements de libération…
La couleur des yeux de Paul Gauguin, par Serge Airoldi, écrivain
« Dionysos est parfois mis en scène chevauchant des juments bleues. » Parce qu’elles sont le fruit d’une culture libre et sauvage – et non en pot, comme le disait ironiquement Nicolas Bouvier -, certaines œuvres sont immédiatement des fêtes pour l’esprit. Ainsi Rose Hanoï, de Serge Airoldi, herbe folle poussée entre les pavés de…
Voyages à Rome, par Bernard Plossu, photographe
« Tout au 50 mm en noir et blanc, effets interdits, vision pure, classique – moderne quoi!» Il y a le monde, oui, peut-être, gisant là comme un pantin effondré, et le monde selon William Klein, Robert Frank, Walker Evans, Pablo Picasso, Jean Siméon Chardin, Giorgio Morandi, et Le Bernin, Borromini, Mimar Sinan. Il nous…
La mer oublieuse, les années japonaises de René de Ceccatty, traducteur, écrivain
« Je renonce à la continuité. Je renonce à vouloir donner le sentiment de la continuité. L’énorme masse de mes souvenirs – que, loin de les traquer pour les monter en épingle, je vais élaguer, dépouiller – me convainc que toute tentative d’organisation continue (fût-ce par association d’idées) serait mensongère et même, comment dire ?…
La longue route de sable de Jean-Guy Coulange, auteur-compositeur photosensible
Il faut savoir ralentir, ne pas tout enregistrer, essuyer des grains avec le sourire, écouter. Ecrire un peu, dessiner, photographier, et jeter, tamiser, garder. Après Je descends la rue de Siam (2016) et La Traversée (du paysage) (2018), Jean-Guy Coulange, le pérégrin des terres bretonnes, poursuit ses explorations sonores et sensibles à l’extrême pointe de…
Hommage au corbeau inconnu, par Guillaume Simoneau, photographe
Lorsqu’il était enfant, en 1982, les parents de Guillaume Simoneau adoptèrent des bébés corbeaux tombés de leur nid, oiseaux que sa mère prenait régulièrement en photo comme des membres de la famille. En 2016 et 2017, au printemps, à Kanazawa, au Japon, Guillaume Simoneau décida lui aussi de photographier des corbeaux, se souvenant en outre…
Eloge du corps vivant, par Bernard Andrieu, philosophe (1)
Philosophe et professeur de Staps à l’université Paris-Descartes/Université de Paris, Bernard Andrieu élabore une pensée parmi les plus stimulantes qui soient, proposant une réflexion d’ampleur sur le lien entre le corps vivant et la conscience que peut en avoir le corps vécu. Le chercheur appelle ainsi émersiologie l’éveil du corps vécu par l’intelligence du corps…
La besogne commence à peine, Georges Bataille, Mathilde Girard, Léa Bismuth, et quelques autres
« Nous avons mis les étincelles dans un panier percé. » (Léa Bismuth) Ce sont des guest-stars de la pensée critique et sensible, de grands artistes, des plasticiens, des photographes, des écrivains, qui ont participé à un projet remarquable élaboré pendant trois ans à Labanque de Béthune (62) autour de la possibilité d’un usage contemporain…
Brooklyn à l’argentique, par Nina Korhonen, photographe
Comme nous avons vieilli depuis l’invention de la photographie numérique, et comme il est bon de se rappeler qu’il fut un temps où les data ne déterminaient pas encore l’ensemble des coordonnées de notre existence. Il fut un temps où les oiseaux pouvaient encore nous regarder comme des semblables, certes un peu moins ailés et…
Stéphane Mandelbaum, peintre défiguré à l’acide, par Gilles Sebhan, écrivain
La quatrième de couverture est dingue, elle dit tout, ne dit rien, et demande toute la force d’une enquête alliée à celle de l’imagination pour se déplier vraiment. « Stéphane Mandelbaum, peintre né en 1961 à Bruxelles, est assassiné à la fin de 1986 par ses complices, après le vol d’un Modigliani. Son corps sera…