
Une femme pleure, son visage est ravagé par les larmes qui sont comme des coulées d’acide.
Une femme sourit du plus profond de son être.
Ce qui s’exprime ici est-il de souffrance ou de jouissance ? Les deux peut-être, sûrement.

Poursuivant ses recherches sur les différents états du corps féminin, Anton Delsol explore sa relation avec une femme qui se libère, s’échappe, montre sa force et sa vulnérabilité.
Après son précédent opus, Transe Erotique Régionale, le photographe bordelais offre un fanzine de lumière noire à son nouveau modèle, Chatoo.

Cherchant la fleur de rosée, l’artiste découvre des extases bouleversantes.
La délicatesse se transforme en violence, et l’approche sensuelle en instinct de dévoration.
Les bras sont blancs, les seins menus sous la gaze noire, mais le désir est de nuit, urgent, vaudou.

Le photographe devient femme, la femme qui se tord et se presse les reins est d’une virilité muée en liquide de jouvence.
Apprendre à être regardée à fond, aimer cela, qui est si rare.
Le cou se tend, la tête se renverse, comme à l’instant du sacrifice.

Ne pas vouloir la déchirure, et supplier qu’elle advienne.
Les joues sont roses maintenant, très roses, comme chez le peintre François Bouchet, ou chez un maître du pastel.
Arlequine est nue, absorbée en son plaisir, partie pour Cythère.

Tout commence par une comédie, et finit en tremblement d’origine.
Anton Delsol ? Priez pour lui, il photographie pour vous.
Anton Delsol, La nuit intérieure, 2019 – livre autopublié à cent exemplaires

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