Un Bloody Mary pour Samuel Lebon, photographe, et cavalier noir

SATAN MENE LE BAL
© Samuel Lebon

« Je suis un cœur de pierre, un assassin. J’aurais dû mourir de chagrin après les désolations que j’ai causées, mais je suis là, encore plus fort, insensible, comme si j’avais fait mon stage de fin d’étude à la morgue. »

Après avoir vu et lu Satan mène le bal (Filigranes Editions, 2020), j’ai proposé à Samuel Lebon, longtemps rédacteur pour la presse rock, le principe d’un Portfolio reprenant quelques-unes de ses images réalisées essentiellement à Deauville pour le Festival Planche(s) Contact.

SATAN MENE LE BAL
© Samuel Lebon

Exposée « sous la forme d’une installation où images et manuscrits cohabitaient dans un décor rejouant une chambre d’écrivain déglingue » (Christine Ollier), cette série composée de photographies sensuelles, énigmatiques, et de textes à la Bukowski, reprend vie ici, autrement, dans une respiration différente.

Des fauteuils de cinéma, des couleurs à la Eggleston, des femmes à peu près nues, captives volontaires, dans des hôtels délabrés, ou luxueux.

SATAN MENE LE BAL
© Samuel Lebon

Des bars, un casino, des villas, des héritières, des filles paumées, des allumeuses.

« Agnès et son petit haut sexy sont revenus. Dans mon lit. La première baise, quelle joie. Déshabiller lentement, découvrir un petit corps affûté, des petits seins tachetés, des fesses blanches et rondes, des lèvres ouvertes. Y mettre la langue, le doigt, le reste. Faire durer. Donner du plaisir. J’avais oublié ce que ça faisait de dormir dans des draps qui sentent le sexe et le parfum. »

SATAN MENE LE BAL
© Samuel Lebon

Offrir un verre à Marguerite Duras, jeune encore.

« Ce putain de fossé, entre photo et écriture me saute à la gueule après trois gorgée de Leffe. »

SATAN MENE LE BAL
© Samuel Lebon

Le fossé est beau, ne surtout pas le combler, vivre l’écart à fond.

La belle n’a pas mis de soutien-gorge, comme les jeunes femmes de 2021.

SATAN MENE LE BAL

© Samuel Lebon

Langueurs, douches, rêves d’un motel à Atlantic City où faire l’amour jour et nuit sous un néon turquoise.

« J’ai retrouvé Annah. On dîne. Elle est encore défoncée de la veille. Je mange pour deux. Je lui tiens la main qui tremble. Elle me montre son quartier. On monte. J’ouvre une bouteille. On s’allonge. »

Il est encore tôt pour se suicider, ses seins sont trop beaux.

On sort, il y a de jolies filles, la fiction continue.

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Samuel Lebon, Satan mène le bal, directrice artistique Christine Ollier, conception graphique Corinne App, Filigranes Editions et Art Culture & Co et Le Champ des Impossibles, 2020

Le Champ des Impossibles

SATAN MENE LE BAL
© Samuel Lebon

Filigranes Editions

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